Guide de détermination des « néotaxons » de poissons d'eau douce de France hexagonale
Résumé
Dans les années 1990 et début 2000, la France recensait 83 espèces de poissons d’eau douce en Hexagone (Allardi et Keith, 1991 ; Billard, 1997 ; Keith et Allardi, 2001), et la plupart des espèces paraissaient communes aux pays voisins. Or à partir des années 2000, avec d’une part le développement de l’informatique et surtout des outils moléculaires, un nouveau type de données moins subjectif a permis l’étude des similarités, de l’évolution des espèces et l’identification précises des échantillons (Denys et al., 2024). C’est ainsi que neuf genres ont été révisés, avec 26 espèces supplémentaires – dits « néotaxons » – intégrant le référentiel taxonomique français (Kottelat et Freyhof, 2007 ; Keith et al., 2011, 2020 ; Denys et al., 2024). La grande majorité de ces espèces sont endémiques ou subendémiques en France, et ont donc un statut patrimonial. Il est donc important que les acteurs (gestionnaires, chercheurs, bureaux d’études, etc…) puissent les identifier sur le terrain afin d’apporter de la donnée primaire fiable pour les études en écologie ou en biologie de conservation. Une multitude de clés et de guides d’identification des poissons d’eau douce de France a été publiées depuis un siècle. La grande majorité d’entre eux s’adressent à un public avisé, voire expert. Mais aucune ne parle (ou très peu) de ces néotaxons. Or le but de ce guide est de permettre l'identification rapide des individus et sans les sacrifier ce qui contraint le format de ce dernier en privilégiant les caractères facilement observables. Ainsi, il peut être utilisé par un large public non averti. Ce document apporte s’articule en sept clés d’identification illustrant les genres révisés pour lesquels l’identification morphologique est réalisable sur le terrain : - Goujons (Gobio spp) - Vandoises (Leuciscus spp) - Chevesnes (Squalius spp) - Brochets (Esox spp) - Ombres (Thymallus spp) - Epinochettes (Pungitius spp). Trois autres genres sont également présentés : les vairons (Phoxinus spp) pour lesquels seuls les robes nuptiales observables de mai à juillet sont diagnostiques sur le terrain. En revanche, pour les loches franches (Barbatula spp) et les chabots (Cottus spp), seule l’identification au genre est possible. Après chaque clé, des fiches espèces avec le nom scientifique, le code ASPE s’il est disponible, le statut Liste Rouge UICN national ou régionale (UICN comité français et al., 2019 ; ARPO technique, non publié), une photo, la diagnose et l’aire de répartition.
Fichier principal
Guide de détermination des néotaxons de poissons d'eau douce de France hexagonale.pdf (2.98 Mo)
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